Film

JOY reprend l’histoire des recherches autour de la fécondation-in-vitro (FIV), des premières expériences et tests cliniques jusqu’à la naissance de Louise, le premier « bébé-éprouvette ». Cette aventure nous est rapportée du point de vue de Jean, une jeune chercheuse qui se lance dans ce projet remettant en question ses valeurs chrétiennes et qui est alors obligée de faire face à une opinion publique hostile à ce projet scientifique.

Le film part d’une base intéressante en reprenant chronologiquement les avancées des tests cliniques pour nous emmener petit à petit vers la naissance de ce premier bébé par FIV. Ne se voulant pas être un documentaire sur la naissance de la Fécondation in Vitro ou FIV, ce film reste intéressant malgré quelques scènes romantisées comme la double intrigue sur la vie amoureuse de Jean qui tombe comme un cheveu sur la soupe sans que l’on ne comprenne vraiment pourquoi, si ce n’est pour exemplifier la révolution sexuelle qui se faisait à cette époque. L’histoire nous retranscrit toutefois très bien l’aspect cartésien de la jeune Jean et donc les conflits internes rencontrés entre sa moralité chrétienne et l’opinion publique face aux progrès scientifiques hostiles à de telles expérimentations. Bien que ce film ne soit pas désagréable à regarder, certains passages tiennent en longueur et d’autres sont délibérément exagérés pour nous faire comprendre le climat de l’époque (libération sexuelle, émancipation de la femme etc.).

Livre

L’autisme n’est pas une jungle, mais un désert édulcoré. Je le sillone chaque jour pour trouver la sortie […] Je plonge dans le cosmos tous feux éteins.

C’est avec un ton brut, une écriture frappante et un rythme halentant que Babouillec (Hélène Nicolas) nous fait rentrer dans son monde et dans sa réalité personnelle. Cette jeune femme autiste diagnostiquée déficitaire à 80 % », Babouillec se libère non pas par la parole, mais par une écriture faite grâce à des lettres de cartons déposées sur une feuille blanche. Avec Algorithme Éponyme sortie en mars 2018, Babouillec nous transporte dans la réalité que peuvent vivre les personnes dites « neuro-atypiques ». Entre poésie, philosophie et crie de l’âme et du cœur, ce livre vous amènera à questionner votre identité, votre rapport à l’autre, à vous-même à l’espace qui vous entoure, bref, à votre humanité en général.

Série

Ms Marvel nous emmène dans le quotidien de Kamala Kahn, jeune adolescente de 16 ans d’origine pakistanaise. La scène se passe à Jersey City, lorsque la jeune Kamala retrouve le bracelet de son arrière grand-mère disparue lors de la Partition des Indes (the Great Partition).

Entre redécouverte de mythes enfantins, adaption de la mythologie musulmane et superpouvoirs, Ms Marvel n’est pas une série Marvel comme les autres puisqu’elle s’inscrit à la fois dans les « teen movies » (bien que ce soit une série) et prend aussi mieux en compte l’intersectionnalité de son personnage principale, une jeune femme pakistanaise et musulmane aux Etats-Unis tout en restant nuancé et en nous présentant une Histoire et une culture peu connue des occidentaux.